L’imprimerie

La transmission du savoir dans le monde médiéval c’est essentiellement fondée sur les copies manuscrites. Dés le XIIIe ou le XIVe siècle, les ateliers de copie installés dans les monastères ne suffiirent plus à répondre à une demande importante des Universités ainsi qu’à un grand nombre de laïcs fortunés et cultivés souhaitant acquérir des livres. Le parchemin, matière onéreuse, sera remplacé par une nouvelle matière, venue d’Orient, le papier, obtenu par la fermentation de vieux chiffons. Entre le XIVe siècle et le XIXe siècle, la multiplication des moulins à papier près des cours d’eau allait devenir un véritable phénomène économique. Il aura fallu la conjonction d’un besoin économique et l’assemblage de plusieurs techniques pour parvenir jusqu’à l’imprimerie.

imprimerie

Les premières imprimantes

La mise au point de l’imprimerie demandait la réunion de plusieurs facteurs: une matière première bien plane, pas trop coûteuse et propre à recevoir l’impression: le papier. Puis une machine qui l’a presse assez fort: la presse, sans doute issue de celle utilisée par les vignerons, en Rhénanie et dont l’origine remonte à l’époque Romaine. Il fallait aussi la mise au point d’une encre grasse, capable d’enduire les caractères mobiles métalliques. Le premier livre imprimé, daté et signé est un psautier liturgique, dit « le psautier de Mayence ». Le résultat des recherches de Gutenberg est universellement connu mais les étapes de ses recherches restent assez mystérieuses. Gutenberg est originaire d’un milieu d’Orfèvres, disposant ainsi d’une solide formation pour créer des alliages, moules et matrices. Exilé de Mayence dés 1428, il est attesté à Strasbourg entre 1434 et 1444 où il noue plusieurs associations financières destinées à des travaux secrets mais qui semblent en rapport avec l’Impression des livres. « Comme c’est intéressant… mais comme c’est dangereux! » aurait lancé le Roi Louis XI en découvrant le premier exemplaire imprimé de la Bible. Sa réaction résume bien la méfiance qui entoure la diffusion de l’écrit. En effet on sait que l’imprimerie participe largement à la Réforme, puisqu’on estime qu’entre 1517 et 1520, plus de 300 000 exemplaires des écrits de Luther furent diffusés en Europe. Elle permet aussi un accès direct à la Bible dans la langue souhaité, mais aussi à tous les autres domaines du savoir. La Hollande devient terre d’asile pour les imprimeurs qui risquent parfois leur vie comme Étienne Dolet brûlé à Paris en 1546 pour avoir publié « Rabelais et Érasme ». Pensons aussi à la grande aventure de « l’Encyclopédie » de d’Alembert et Diderot qui permet la montée en puissance des idées des lumières: 4250 exemplaires publiés.

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