Le parchemin

La matière première, la peau animale est trempée dans un bain de chaux afin d’éliminer les poils. Lavée, la peau est tendue sur un cadre pour sécher. La préparation terminée, le parchemin présente une différence de couleur et de texture entre le côté poil ( côté fleur ) et le côté chair.
En Occident, le parchemin est traité de façon à ce que les deux côtés aient la même
apparence par un ponçage minutieux avec de la craie sur la surface permettant d’arriver à ce résultat.
La qualité du support varie suivant la qualité de la peau. Celle de très jeunes veaux
permet d’obtenir le « Vélin », variété supérieure de parchemin. Plus souvent cependant, les artisans travaillent les peaux de moutons.
Pour fabriquer un cahier, les artisans musulmans commençaient par découper le
parchemin en morceaux, puis les assemblaient, généralement par cinq, avant de les plier en deux. Sur une double page, un côté chair fait face à un côté poil.
En occident, la peau est pliée une fois ou deux ou trois fois, selon les dimensions que le
copiste souhaite donner à la page. Ce procédé a pour conséquence de toujours mettre en vis à vis des côtés de même nature.
Parfois le parchemin était teint, au Moyen-Age Occidental, la production d’évangiles se faisait sur parchemin pourpre. Au Moyen-Orient, l’exemple le plus célèbre est un coran bleu.
La réalisation de manuscrits sur parchemin impliquait qu’un nombre élevé de peaux soit prélevé et réservé à cette fin au lieu d’être transformé en cuir. Plus de 500 peaux de moutons furent nécessaires pour le codex Amatinus.
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illustration Parchemin

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